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Et pour la 1ère fois il s'associe à David T. Walker. Légende de la guitare lui aussi puisqu'il a joué avec les plus grands (Stevie Wonder, Marvin Gaye, Carole King, Jackson 5, Diana Ross, Michaël Jackson ou bien encore Quincy Jones). Cet album a été enregistré à Tokyo au fameux "Bilboard ".

Continuum est l'aboutissement d'une rencontre évidente : le saxophone de Jean-Marc Larché et la contrebasse d'Yves Rousseau. La musique, très écrite et sonnant parfois comme une improvisation inspirée, créé une complicité chaleureuse et engagée, une fraternité, s'exprimant dans une même respiration. Les deux instruments condensent et alternent toutes les fonctions mélodiques et rythmiques par des vibrations, des résonances qui se nouent, se fondent ou s'éloignent, mais créent une indiscutable dynamique. On perçoit, dans des contrepoints sensibles, des progressions ensoleillées, la même chaleur, la même rondeur de son, le même velouté, ainsi que des timbres qui se métamorphosent pour offrir une palette surprenante.

C'était au milieu des années 80 et tout à coup, la scène blues londonienne s'anima avec l'arrivée inattendue d'une grande légende du Chicago Blues... Eddie C. Campbell. Peut-être inattendu par Eddie lui-même aussi. car des histoires ont rapidement commencé à circuler sur un départ très précipité de Chicago avec un groupe de personnages peu recommandables le pourchassant. Mais un grand musicien et une grande guitare peuvent être placés dans presque n'importe quel endroit et circonstance et ne pas mourir de faim ! Il n'a pas fallu longtemps à Eddie et moi pour nous connecter. Il est arrivé, a emprunté de l'argent, et bien sûr nous avons mis en place certaines choses. Il a refusé mon offre de le gérer, mais j'ai quand même mis en place de belles choses pour lui. L'album qu'il a fait en Hollande, quelques beaux concerts anglais et du travail européen grâce à mes contacts. Et on a fait un album...

Comme constamment mise à distance par la grâce spectrale et onirique d'arrangements minimalistes d'une grande sophistication, la voix diaphane, éthérée, détachée de Peg Carrothers s'insinue dans les méandres et replis de ces thèmes faussement simples pour en offrir des interprétations troublantes, ouatées, pleines de langueurs et de lenteurs hallucinées, ouvrant sans ostentation ni effets grandiloquents quelques perspectives fugaces sur l'envers du décor du rêve américain, à la manière oblique des films de David Lynch.

Evan Christopher est l'un des plus émérites ambassadeur de son instrument. Le brillant parcourt qu'il mène ces trente dernières années dans les sphères internationales du jazz le propulse aujourd'hui au rang de véritable icône de la clarinette ! Pour cet hommage rendu à Sidney Bechet, il s'entoure de l'excellent trio Three Blind Mice. Il trouve dans cet atypique orchestre un creuset fertile pour y tremper ses idées. Le trompettiste Malo Mazurié se révèle être un interlocuteur privilégié et à la hauteur de ses ambitions : leurs deux voix élaborent un discours mélodique, virtuose et flamboyant où les phrases se côtoient et se défient dans un contrepoint qui atteint des sommets ! Félix Hunot (guitare) et Sébastien Girardot (contrebasse) quant à eux assurent un soutien rythmique et dynamique sans faille à l'ensemble, avec rigueur et subtilité.

Steve mélange ici ses ingrédients favoris pour sortir un disque rempli de soleil, et ce tout en gardant le bon vieux cocktail de boogie, de blues, de rock de folk et de rêve américain façon Seasick.

La légende raconte que c'est dans une cabane de la région parisienne que Phil Fernandez unit ses guitares aux claviers de Bala Pradal ou ils répètent un répertoire de blues anglais et américain. De cette union naît le groupe Big Dez en 1996. Très vite la famille s'agrandit avec l'arrivée de Lamine Guerfi à la basse, Marc Schaeller à l'harmonica, Stéphane Minana à la batterie et Rodolphe Dumont à la guitare. Après avoir écumé les bars de la région parisienne pendant quelques années, l'appel du large les envoie aux Etats-Unis où ils en profitent pour se lier d'amitié avec les artistes de Chicago, d'Austin ou encore de Saint-Louis. 2021 voit Big Dez fêter ses 25 ans d'activité, désormais composé de Phil Fernandez à la guitare et au chant, Lamine Guerfi à la basse, Paco Lefty Hand à la guitare, Guillaume Destarac à la batterie, Léa Worms aux Claviers et Marc Schaeller à l'harmonica. Big Dez nous revient avec un dixième album et continue de fréquenter les festivals européens et étasuniens avec toujours autant d'énergie. Le style Big Dez, c'est un blues électrique mêlant humour et mélancolie, fortement teinté de funk, de soul et de rock'n roll.

Après une année exceptionnelle - live aux Grammy Awards, International Jazz Day à La Maison Blanche, une couverture médiatique digne des plus grands et des parrains comme Herbie Hancock ou Wynton Marsalis... - Joey Alexander, le jeune adolescent prodige du piano revient avec un nouvel album, toujours sur le prestigieux label Motéma Music. Au programme, quelques reprises et surtout, pour la première fois, des compositions originales. Toujours produit par Jason Olaine (primé aux Grammies), "Countdown" rassemble les bassistes Larry Grenadier et Dan Chmielinski, le batteur Ulysses Owens Jr. et le saxophoniste Chris Potter.

Vingtième album pour ce guitariste américain et le 3ème depuis son retour sur le label Alligator après 4 disques entre 2013 et 2016 sur son propre label. Du blues, du rock et parfois aussi un peu de rock sudiste... toutes ces nouvelles compositions sont de l'artiste.

Christian Escoudé fait partie de cette petite famille de guitaristes de jazz issue du milieu manouche. Son talent lui a permis de jouer avec les plus grands comme John McLaughlin, Martial Solal, John Lewis. Quelques notes inédites de la musique de Django Reinhardt trouvées dans le grenier familial, jamais enregistrées voire jouées, ont donné envie à Christian Escoudé de les intégrer à son album aux côtés de ses propres compositions et de paroles écrites par la chanteuse Stephy Haik sur plusieurs titres. Voilà un album original consacré à l'oeuvre du grand Django Reinhardt.

Dans le programme qu'a imaginé Olivier Benoit - à la direction de l'orchestre national de jazz depuis janvier 2014 -, Oslo constitue la quatrième étape d'une série de chapitres consacrés à des capitales européennes : Paris, Berlin et Rome. Dans son désir d'appréhender musicalement la "forme d'une vill ", le compositeur et guitariste a changé d'angle et choisi une approche pluridisciplinaire : pour retranscrire sa représentation de la cité norvégienne, il a décidé, en l'occurrence, de faire appel pour la première fois à des mots, ceux du poète norvégien Hans Petter Blad qui a puisé dans son uvre des textes qu'il a lui-même traduits en anglais afin que leur interprétation soit confiée à la chanteuse italienne Maria Laura Baccarini. Des poèmes réalistes, choisis pour la résonance qu'ils entretiennent avec la musique volontiers crépusculaire, minimaliste, mélancolique, conçue par Olivier Benoit à propos d'une ville dans laquelle le rapport à la lumière est si différent du nôtre et qui, comme Paris, a été meurtrie par des attentats.

Le premier set du 17 novembre 2018 au club de jazz de Stockholm, le Fasching, évoque par instants la remarquable maîtrise d'albums live historiques tels le In New York de Cannonball Adderley ou les deux volumes d'Up at Mintons de Stanley Turrentine. Et le combo d'une entente remarquable participe d'un jazz (entre soul jazz et hard bop) dont la fluidité et l'élégance forcent bien évidemment l'admiration.