55 Chanson (s) et (s) rock (s) francophone (s)

Un vent de liberté souffle sur cet album, Claire Gimatt invoque un monde hors du réel, luxuriant, peuplé de femmes intrépides, d'arbres qui tirent leur révérence, de tableaux surréalistes qui prennent vie. Sa voix fêlée explore une chanson française qui lui est propre, entre sonorités actuelles et influences traditionnelles. Un premier album comme un plongeon, une ode à l'inattendu.

"Rallumeurs d'étoiles" est le 3ème opus de HK et les Saltimbanks, dont le titre est inspiré d'un vers d'Apollinaire : "Il est grand temps de rallumer les étoiles", une référence à une époque sombre, propices aux obscurantismes de toute forme entre fanatismes et xénophobies. Cet album se conçoit à la fois comme un hommage et une utopie. Une ode à tous les "rallumeurs d'étoiles" anonymes qui, chaque jour, à leur petite échelle, par un geste, un engagement, une parole, une création, entretiennent une lueur. Des chansons pour aujourd'hui et pour demain, comme "Rallumeurs d'étoiles" dont le refrain est chanté par les enfants du groupe, Dounia, en duo avec le chanteur malien Aboubacar Kouyaté ou encore "Para cuando la vida ? " Un véritable tube dans lequel HK se joint au chanteur chilien Leon Pena Casanova pour interroger nos sociétés "déshumanisantes". Des chansons d'amour aussi comme Si un jour je tombe et Je te dis non. Amour, musique, voyage... alors, adieu HK le chanteur engagé ? Certainement pas, mais peut-être que cet engagement se fait aujourd'hui plus subtil, plus mûr. Un engagement résolument artistique et créatif : "sans haine, sans armes et sans violence". Tout ça, tout ce qu'il est, tout ce qu'il combat, tout ce qu'il défend, HK l'explique dans la chanson A nous d'jouer, revenant sur son parcours : 20 ans d'écriture et de musique, du bas des tours HLM de son quartier jusqu'aux plus grands festivals ; 20 ans de combats contre toutes formes de préjugés, d'étiquettes et d'à priori. 20 années qui, espère-t-il, en appelle 20 autres.

Iris extatis est une ode aux rêveurs bâtisseurs, aux émotifs, aux pas sûrs d'eux, tant la vulnérabilité des sentiments y est chantée et vue comme une force créative. C'est un album qui souhaite réunir et réconforter. Même le corps va jusqu'à se faire voyant pour nous aider à nous guider vers qui nous sommes vraiment.

Le premier album de Kendji, grand gagnant de la 3ème saison de The Voice, la plus belle voix. Issu de la communauté des gens du voyage, Kendji est bercé dès son enfance par la musique.

Il y en a à qui le confinement a réussi. Prenez Les Goguettes, par exemple. Après des années de tournées à travers la France, leur spectacle doit s'interrompre en mars 2020. Ni une ni deux, ils poursuivent leur travail d'observation de l'actualité tout en humour et en parodies sur leur chaîne YouTube en tournant des vidéos "confilmées" avec les moyens du bord. La suite, on la connaît : T'as voulu voir le salon, leur parodie sur Vesoul de Brel, fait le tour du web en quelques semaines, voyage à travers le monde entier et emmène les 4 acolytes sur les plateaux de télé, radio et dans toute la presse. Ce sont ces parodies que l'on retrouve dans cet album, retravaillées et réenregistrées, parfois avec d'autres musiciens, mais toujours dans l'esprit "à la maison", comme au temps béni du confinement ! "Béni". vraiment ? Mieux vaut en rire avec les Goguettes (en trio mais à quatre).

Un album composé à partir de 73 jouets vintage, avec les participations de Laetitia Shériff, Troy Von Balthazar, Jad Fair... Un joyeux ovni qui navigue entre électro pop, minimal pop et punky pop !

Elmer Food Beat c'est 1 million de disques vendus, l'Olympia à guichet fermé, une Victoire de la Musique, plus de 1 000 concerts, des millions de kilomètres... Le groupe revient avec son 6e album. Un album rock, très rock, et fun, taillé pour la scène. Loin de la vision étriquée d'un groupe qui chante des paroles égrillardes, les membres d'Elmer Food Beat prouvent ici qu'ils sont d'excellents musiciens et qu'ils savent toujours composer des hits irrésistibles, à l'image du premier single a c'est rock, ou encore de Lucille et Mytho. Alors oui, les filles et leurs atouts sont toujours aussi présents. Mais c'est bien la guitare qui, avec ses courbes voluptueuses, reste la maîtresse sans égale d'Elmer Food Beat.

Après le succès d'Amour chien fou, il revient avec un mini-album concept. "J'ai la chance d'avoir pu concevoir avec Wajdi Mouawad une pièce de théâtre atypique qui se nommait : "Mort prématurée d'un chanteur populaire dans la force de l'âge". J'y jouais également le rôle principal, celui d'Alice, un chanteur un peu désespéré, au bout du rouleau, qui n'a qu'un désir : mettre un bâton de dynamite dans le système."

Véritable phénomène, le groupe avait fait danser la France entière en 2018 avec son tube A nos souvenirs. Cette déclaration d'amour à leur région, la Corrèze, est passée en boucle à la radio, la télévision et dans tous les villages de l'Hexagone. Avec plus de 350.000 exemplaires écoulés et quelques plusieurs centaines de millions de streams, ils reviennent avec Comme des enfants.

Vingt ans après la parution de Hawaï, l'album mythique du groupe Java, son chanteur, le parrain du rap musette, est enfin de retour. Après la floraison de copies frelatées, il revenait au défricheur de ce continent musical de remettre l'épandeur à l'huile. criture au cordeau, humour nonchalant, flow limpide, Erwan Séguillon, alias R.Wan, opère un retour aux sources tout en sonnant une charge conquérante. S'il compte d'innombrables trouvailles, l'album célèbre aussi les premières amours d'R.wan, ces variations musette d'autrefois posées sur l'accordéon de son acolyte Fixi, qui donne à nouveau la mesure de son talent sur trois titres. On retrouve également la voix surpuissante de Salif Keïta qui irradie la ballade mélancolique Des humains.

Après les succès qu'on lui connaît dont ''Face à la Mer'' avec Calogero, ou ''Le temps passe'' avec Johnny Hallyday et Ministère Amer, ''Ere Afrique'', le nouvel album de Passi, nous rend l'artiste dans sa vérité la plus intime et la mieux partagée : Congolais de Sarcelles, Antillais honoraire, panafricain joyeux, grand ambianceur devant l'Eternel, il ne fait pas que présenter son autoportrait de musicien, d'interprète et de producteur. Il goûte depuis longtemps au plaisir radieux de la double culture, sans complexe et sans limite. ''Nous avons quelque chose à apporter à la France. Nous lui proposons un pont avec l'Afrique, mais nous sommes aussi un pont vers la France pour les Africains.'' Et le producteur expérimenté note la transcription musicale de cette situation : ''Le mix de musique africaine et de musique urbaine fonctionne partout.'' ''Ere Afrique'' est la suite logique des expériences à succès ''Bisso na Bisso'' et 'Dealer de zouk''.

Nouvel album des 8 musiciens orthézien du Trottoir d'en face : "Nous avons choisi ce titre pour son côté contrasté. Nous n'avions pas envie de dire que c'est le grand soleil, mais plutôt de regarder l'ombre", explique le chanteur Benoît Crabos. Une atmosphère qui baignera l'ambiance des douze pistes de la galette. "Chaque membre du groupe a sa chanson préférée. Personnellement, j'aime beaucoup "Je meurs", qui raconte l'histoire du braquage d'une épicerie. L'histoire d'un homme démuni qui attaque une épicerie avec un pistolet en bois. Hélas, on le prend pour un vrai et il se fait abattre. La chanson commence alors qu'il agonise sur le trottoir." Une autre chanson, "Les fils d'or", contera l'histoire d'un homme "sans sang, sans forces". "Ce sera la chanson la plus aggressive, la plus rock de l'album. L'album a une couleur très éclectique, nous abordons un peu tous les styles de musique. Les puristes du rock diront que ce n'en est pas, pareil pour ceux de la chanson française ", sourit-il.